Je vous vois venir tous et toutes après notre prologue rempli d’embûches et de contre-temps vous venez ici vous repaitre de notre désespoir et de nos mésaventures tels des vautours. Alors je ne sais comment vous le dire mais cette fois-ci vous n’en aurez pas pour votre argent.
L’Institut Français de Marrakech nous a reçu sans accroc avec une équipe technique et administrative ultra pro et attentionnée. Nous avions pour nous une très jolie salle, dans un cadre absolument charmant mêlant jardins, petit café, fortifications de la ville, théâtre de verdure, cinéma et amphithéâtre de plein-air…
On a beau dire mais si on voulait affirmer symboliquement que la France porte dans son coeur la Culture au sens large, on ne pourrait pas faire mieux. L’Institut dispose d’un très bel outil et rien n’a pu contrarier nos plans d’installation.
Nous vous offrons un petit tour rapide des lieux, pour vous faire une idée.
Mais ce récit ne serait pas complet sans évoquer la représentation. Et bien là aussi, aucun piège, pas de foudre tombée sur le compteur électrique, rien. Juste un public familial mêlant joyeusement femmes, hommes et enfants de toutes générations et surtout de toutes origines. C’est là je dirai la réussite de l’Institut c’est d’avoir des publics très divers. Nous avions donc avec nous à la fois des membres de la communauté française et du public local. Nous devons le dire nous avons passé une très belle soirée. Elle s’est achevée sur un échange improvisé très chaleureux.
Mais, c’est déjà l’heure du démontage pour repartir avec Youness dans le tour bus direction Tanger. 10h de route et un service de montage à l’arrivée nous attendent !
Youness sera donc notre chauffeur mais aussi notre indispensable DJ pour avaler les kilomètres.
Je sens la déception poindre…
Vous n’avez pas l’intention de repartir d’ici sans une goutte de drame…
Alors oui, vous avez raison nous avons connu quelques déboires personnels ces derniers jours… L’un des plus épique aura été une expédition spontanée en direction d’un rêve de champ d’oliviers. Voir une oliveraie marocaine au bord de la ville. Une parenthèse authentique de nature dans une ville bouillonnante. Go go go ! Nous n’irons pas dans la médina on va faire du tourisme alternatif ! ERREUR FATALE !!!
Nous voilà donc arpentant les routes de la ville. Avouons le tout de suite, la presque autoroute que nous longeons durant environ 30 minutes d’un pas dynamique et intrépide. Déjà vous vous dites comme nous… C’était peut-être pas la meilleure idée de l’année cette histoire. Mais qu’à cela ne tienne, l’olive mérite quelques sacrifices. Le soleil cuisant à feu doux nos peaux fébriles et les pots d’échappement auraient du nous convaincre d’un salutaire demi-tour. MAIS NON ! Je veux voir des olives, je veux voir des OLIVES !!! JE VEUX VOIRRR DES OLIVES !!
– « Michaël ! ça va être MAGNIFIQUE !! »
– « Oui Damien c’est vrai, franchir ces obstacles c’est pour être récompensé par la beauté sèche d’un champ débordant d’une nature puissante… »
Après quelques bifurcations dans des rues heureusement plus tranquilles nous arrivons devant la merveille dont nous rêvions…
« Ne voyagez JAMAIS avec nous !! JAMAIS !!!! Même et surtout si ça à l’air bien !!! »