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Pour l’appel du 3 mai cliquez ici
Vous avez signé la pétition demandant le relogement de la Coordination des intermittents et précaires dans des conditions permettant le maintien et le développement de ses activités, nous vous en remercions.
Comme vous le savez, la Coordination des intermittents et précaires (http://www.cip-idf.org/) est née en juin 2003 du refus d’une contre-réforme de l’assurance-chômage. Nous avons occupé la salle Olympe de Gouges (Paris 11e) et divers locaux avant d’obtenir de la Ville, en novembre 2003, la jouissance du local situé14-16 quai de la Charente (Paris 19e). Cet espace remplit aujourd’hui une fonction de centre social qui permet d’accueillir et de faire se rencontrer différentes formes d’organisation, de fabrication et de luttes initiées par des intermittents, des chômeurs, des salariés précaires, des sans-papiers, des étudiants, des syndiqués, des plasticiens, des compagnies de théâtre, des collectifs de réalisateurs, des féministes, des anti-fascistes, des travailleurs sociaux, des écologistes, etc. Toutes cherchent à inventer de nouvelles cultures politiques hors du secteur marchand, à prix libre.
L’expérience qui se mène quai de la Charente paraît plus que jamais nécessaire en ces temps de précarisation, de contrôle social croissant et d’atomisation néolibérale. Nous sommes ainsi actuellement parties prenantes d’un renouveau de la mobilisation dans le champ de la culture et de la connaissance et d’une tentative de relance de formes d’auto-organisation des chômeurs, intermittents et précaires. Cette expérience est actuellement fragilisée par une assignation au tribunal qui lui serait fatale si une proposition de relogement dans des conditions équivalentes et sur du long terme n’intervenait pas rapidement. Le 9 mars dernier, l’audience du Tribunal d’Instance destinée à statuer sur l’expulsion de la Coordination des intermittents et précaires et l’astreinte financière réclamée par la Semavip (Société d’économie mixte de la ville de Paris) a été reportée, en raison d’un mouvement social parmi les personnels de justice, au 11 mai prochain.
Dans le même temps, la Mairie nous a demandé de lui indiquer des adresses susceptibles de nous accueillir. Nous lui avons fait quatre propositions de lieux. La Mairie nous a fait savoir qu’elle les étudiait ; il serait maintenant souhaitable qu’elle réponde rapidement… Nous ne pouvons, en cette matière comme en d’autres, vivre dans une perpétuelle angoisse du lendemain. Aussi, nous vous proposons de continuer à construire un rapport de forces en faveur du relogement. Pour accélérer le processus de négociation, nous préparons une nouvelle action d’interpellation publique. Nous solliciterons votre participation afin de lui donner le plus d’envergure possible (des informations plus précises viendront).
Nous vous proposons par ailleurs, au lendemain de l’audience au T.I, une rencontre quai de charente, mercredi 12 mai à 18h afin d’envisager ensemble la vie du lieu et les luttes en cours et à venir.
La pétition « Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde » est un autre moyen d’élargissement de l’arc de forces actuel. N’hésitez pas à proposer aux organisations, structures syndicales ou collectifs dont vous êtes proches de s’impliquer dans la défense de l’existence de la Coordination en la signant, en rédigeant des communiqués de soutien ou en relayant les informations. Vous pouvez aussi faire suivre la pétition à vos contacts en diffusant la version papier (pdf joint), sur vos lieux de travail, de chômage, de passage, de vie ; la publier en indiquant un lien vers le formulaire de signature en ligne ; la faire publier sur des blogs, des sites, etc.
Au-delà de nous-mêmes, nous pensons que des expériences comparables à celle que mène la Coordination doivent se multiplier et être facilitées partout. Réapproprions-nous l’espace de la ville.
La CIP et ses amis