La Cuisine de Candyrella

Tranchés, hachés, cuits et recuits, nos superhéros culinaires sont enfin à point. Pas bégueules, deux d’entre eux se livrent à vous chaque semaine, sans autre prétention littéraire que de vous amuser ou vous faire sourire. Vous reprendrez bien une louche de superpouvoirs ?

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Nom légendaire : Candyrella

Identité officielle : Cindy Monnier

Sexe : ultra féminin

Taille/Poids : 1,67 m / 52 kg

Yeux : bleus

Cheveux /peau : blonds bouclés

Base : un bar de la région Nord Pas de Calais

Première apparition : 5 juillet 1987…

Costume et apparence : une robe d’écolière pastel et descuissardes noires.

Type de cuisine favorite : ne consomme que du liquide.

Catégorie : Justicière manipulatrice

Ennemis : les gérants de sites de rencontre, les médiateurs conjugaux.

Expression fétiche : « Un de perdu, dix cocktails de bus »

Humeur / particularité / nature des pouvoirs : Très émotive, Candyrella sécrète des larmes chargées en benzodiazépine dès qu’elle regarde un dessin animé. Ce liquide anxiolytique stimule le système nerveux et fait sortir de la torpeur le sujet qui retrouve alors le goût du combat et va chercher à se venger violemment de ses amours perdues ou contrariées. Candyrella peut inoculer ses larmes directement dans les cocktails de ses victimes ou se servir d’un lance-pierre.


Origine des pouvoirs / Histoire :

Téléspectatrice assidue depuis le plus jeune âge, Cindy se gavait de dessins animés des années 80. Nourrie au gloubiboulga, amoureuse transie de Vic le Viking, elle se prenait pour Zora la Rousse et tannait ses parents pour appeler son caniche nain Scoubidou… Apprenant un matin l’arrêt de la diffusion du dessin animé Candy, Cindy en pleura de rage et lança son bol de chocolat sur le poste de télévision qui implosa. Le feu prit, dévasta l’appartement, tuant ses parents.

Recueillie par sa tante Pony, elle recommença sans remords à regarder la télévision pendant que sa tante passait ses journées à tricoter. Cindy traquait les programmes de toutes les chaînes mais ne pouvait plus regarder un dessin animé ou un programme à sensation sans fondre en larmes. Pour ne pas affoler sa tante elle récupérait ses larmes et les dissimulait sous son lit…

Une nuit, cherchant son verre d’eau au pied de son lit, elle but par mégarde un des flacons remplis de larmes. Des convulsions parcoururent alors le corps de Cindy. La réaction chimique dans son système nerveux rendit ces gouttes, habituellement logées dans la conjonctive de l’œil, folles et, elles mutèrent en milliards de boules de flipper qui réveillèrent alors Cindy de sa torpeur et chassèrent ses idées noires, la transformant en guerrière et vengeresse.

Le lendemain, elle versa quelques larmes dans la tasse de café de sa tante qui, ni une ni deux, lâcha ses cheveux qu’elle tenait toujours en chignon et entreprit de retrouver son fiancé qui l’avait laissé tomber il y a si longtemps pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Il fut retrouvé deux jours après sur une colline, transpercé d’aiguilles à tricoter.

Convaincue du pouvoir bénéfique de ses larmes et trouvant ingénieux de faire passer ce concentré de courage et d’énergie vengeresse dans la nourriture, elle chercha le moyen le plus direct d’inoculer ses larmes. Elle essaya plusieurs contenants dans la cuisine de sa tante : gélules, essences pour la pâtisserie, pastilles effervescentes, bonbons…

A chaque tentative, elle se servait de tante Pony comme d’un cobaye. Après avoir laissé pour mort son premier amour, saucissonné dans de la laine angora, ce fut au tour de son voisin de classe de maternelle, le premier à avoir regardé sous ses jupes : il fut découvert avec deux dés à coudre à la place des globes oculaires.

La formule la plus efficace que Candyrella mit au point fut de glisser une pastille effervescente dans le verre de sa victime, manuellement ou à distance avec son lance-pierre fétiche.

Extrêmement fière de sa tante redevenue une femme libérée, mais voulant étendre la distribution et l’usage de ses larmes salvatrices, elle chercha à se rapprocher des débits de boissons.

C’est le hasard, ou bien le destin, qui fit entrer un soir Candyrella dans le bar où officiait depuis peu un certain Roger Levlecoude, connu également sous le nom de Super Poussaboir. La clientèle était totalement ivre, le barman en paraissait ravi… Après avoir goûté un cocktail, puis un deuxième, Candyrella demanda à parler au barman et lui fit part de sa découverte. Super Poussaboir crut au départ à un délire d’alcoolique mais dut se rendre à l’évidence quand, après avoir servi un cocktail « enrichi » à la femme d’un couple en pleine dispute, il vit cette dernière planter son cure-dent parapluie dans la carotide de son compagnon.

L’association que ces deux concurrents conclurent fut terrible. En plus de rendre saouls et dépendants les clients de son bar, les larmes ingérées transformaient les femmes en justicières aveugles et sanguinaires.

Candyrella est aujourd’hui à la tête d’une société florissante. Obligée de renouveler fréquemment son stock de larmes, elle passe beaucoup de ses nuits devant les émissions de télé-réalité, les talk-shows à sensation… Il va sans dire qu’elle sévira durant des siècles et des siècles.


La suite au prochain épisode avec Bonniche Girl !


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